Pale Ale, Stout ou IPA, les Frenchcoopien.ne.s partent explorer la Brasserie la Petite Couronne*, dans le port de Gennevilliers. Avec modération, comme il se doit.

Collection non exhaustive de la Petite Couronne
Collection non exhaustive de la Petite Couronne*

Ce samedi 27 novembre, devant le bâtiment de la Petite Couronne, ils sont 13. Il y a Margaux du « groupe de travail communication » qui a organisé la visite et son acolyte Benoît du « groupe de travail producteurs » qui a une partie des boissons dans son périmètre. Et aussi Marine, Quentin, Isabelle, Béatrice, Charlotte, Jérôme, Marie-Suzel et Cyndie. Leur objectif ? Découvrir le producteur des bières artisanales* disponibles depuis un an à l’épicerie de la rue de Bretagne.

C’est Benjamin, fondateur de la brasserie, qui nous fait l’honneur des lieux. Mais avant de parler bières, découvrons le parcours de Benjamin.

Né à Paris, le jeune homme grandit et fait ses études à Nice et Ajaccio, et pratique avec passion le rugby. Il exerce ensuite 10 ans comme consultant en technologies à La Défense. L’histoire semble tracée mais non…

« Mon père travaillait au Gault et Millau donc j’ai grandi dans les restaurants, raconte Benjamin. Je m’intéressais au vin mais à Paris, le marché était compliqué. Aussi je me suis lancé dans la bière. »

Avec une ambition : produire une bière de qualité, en utilisant des produits locaux pour limiter les émissions de CO², une bière écoresponsable.

« nos locaux sont cinq fois plus grands ! »


Il faut apprendre le métier. Pour Benjamin, l’apprentissage se fera à l’Institut Français de la Brasserie et de la Malterie — « la meilleure école ! », et la mise en pratique à la Brasserie Bellus à Hénin-Beaumont, à la Petite sœur (bières également référencées à La French Coop). Fort de cette formation, notre homme se lance en 2017, avec son frère. Il met ses économies dans son projet. La Petite Couronne fait ses premiers pas à Colombes et très vite, doit grandir pour être rentable. Elle déménage à Gennevilliers en décembre 2020. Un investissement qui pèse 1 million d’euros, constitué d’apports personnels et de fonds issus du crowdfunding sur Mimosa.

« Nos locaux sont cinq fois plus grands ! s’enthousiasme le rugbyman qui arbore le blouson du RC Suresnes. On peut maintenant brasser 45 hectolitres par semaine au lieu de 10 ! »

Cela tombe bien car le marché est porteur. Les consommateur.ice.s demandent des produits naturels, locaux, respectueux de l’environnement. Sur ce terrain, la Petite Couronne est au rendez-vous. Les bières n’utilisent que les ingrédients classiques : eau, malt, houblon, levure.

« Les malts viennent de la malterie Soufflet à Nogent-sur-Seine, située à moins de 100 km, confie le brasseur. Et les drêches (déchets), une tonne par semaine, partent au compost du département. »

Quentin, qui brasse dans son salon, pense à une collaboration avec Brewsticks qui fait des sticks d’apéritif fabriqués à base de drêches et disponibles également à La French Coop. Idée à creuser assurément !

De même, les circuits de distribution se diversifient. D’un côté les bars et les restaurants qui écoulent plus de 600 fûts, les salles de concert, les clubs de rugby — de Suresnes et Gennevilliers on y revient… De l’autre certains hypermarchés (Boulogne, Gennevilliers), demandeurs de produits locaux. Sans compter le Salon de l’agriculture et les marchés de Noël. Pour l’entreprise qui compte maintenant 6 personnes, le point mort économique n’est pas encore atteint, mais la rentabilité devrait être au rendez-vous en 2022.

On s’en doute, Benjamin ne parle pas que modèle économique. Entre cuves de fermentation et refroidisseur, les visiteu.r.se.s découvrent les étapes de la fabrication et les contraintes réglementaires. Le groupe apprend aussi que le mot « brasser » vient de « bras ». Car si aujourd’hui des bras mécaniques assurent le travail, il fut un temps où les hommes et les femmes brassaient manuellement. Que pour faire une bonne Impériale Stout, il faut travailler l’eau pour qu’elle s’approche de celle de Dublin : modifier le pH et le profil d’eau en ajoutant des sels minéraux.

Le groupe découvre que la Triple n’est pas trois fois plus forte mais utilise trois fois plus de houblon que d’eau. Et que l’amertume des IPA (Indian Pale Ale) a une histoire. Ces bières voyageaient de la Grande-Bretagne jusqu’aux Indes, alors colonies de la Couronne. Pour conserver et stériliser la bière pendant ces longs voyages, un fort taux de houblon s’imposait.

« une avant-première »

L’heure est venue à la dégustation*. Ce sera sur la mezzanine, qui domine les cuves. Un bar et ses tabourets hauts, des canapés, des coussins et un grand écran… l’espace est convivial. Il pourra accueillir les coopérat.eur.rice.s French Coop pour d’autres événements à l’avenir. D’ici là, les verres accueillent tour à tour Géniale IPA, Lager origins, bière coco… La bière préférée de Benjamin, on ne la connaîtra pas ? « Je bois surtout les bières des autres ! », reconnaît le chef d’entreprise en riant.
Et d’enchaîner sur une avant-première : la bière de Noël, cerise-chocolat ! Sur la mezzanine, on s’étonne. La description évoque plus un gâteau allemand emblématique qu’une bière…

« La cerise est issue de vrais fruits, commente le brasseur. Pour le chocolat on parle ici de la couleur du malt, très foncé. »

On comprend mieux et le résultat fait l’unanimité !

Il est 19 h 30 et le groupe quitte la brasserie sourire aux lèvres et avec deux conclusions. La première est que la French coop peut être fière de collaborer avec la Petite Couronne, qui a un savoir-faire et des valeurs parfaitement en ligne avec la charte produit d’aujourd’hui et de demain : celle de la grande épicerie.

La seconde est qu’on attend avec impatience La forêt noire et la Neipa, disponibles sous peu. On pourra se les procurer à l’épicerie dans quelques jours pour les goûter, les offrir et faire découvrir l’histoire de la Petite Couronne à notre entourage, car ce type de projet, on les aime… sans modération !

www.petite-couronne.fr
* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé et à consommer avec modération

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